L'Antre aux secrets
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 6 - Départ précipité vers sa propre introspection au bord de la rivière...

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Le Maitre des secrets
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MessageSujet: 6 - Départ précipité vers sa propre introspection au bord de la rivière...   6 - Départ précipité vers sa propre introspection au bord de la rivière... Icon_minitimeMer 28 Mai - 14:20

6 - Départ précipité vers sa propre introspection au bord de la rivière... 080528013005300482125271Dequerne

Le silence... pesant à son comble... car rarement Antoine n'avait eût à en entendre d'aussi assourdissant, tel le parfait inverse d'un coup de tonnerre...
Un silence si épais qu'il semblait comme percé par la vision respective des deux mâles en présence, leurs regards comme liés ensemble, se soutenant l'un l'autre, sans autre réel but finalement que celui de chercher lequel avait "la plus grosse"... du moins pour le grisonnant...

Dequerne quant à lui était fixé qu'Ivy ne lui avait aucunement mentie... Carcassone était bien le lieu où la Main se trouvait...
Il était fixé sur cette taverne qui était bien le repaire de certains membres...
Il était fixé sur le fait que même la tavernière au teint diaphane les connaissait et qu'elle sous entendait bien ceci dans son allusion...
Il était finalement fixé sur la flagrante inutilité de ce grisonnant décrépit, vomissant des propos tellement attendus que même du temps où Dequerne servait sur le navire-baleinier il n'en avait pas entendu d'aussi peu pertinent... quand on cherche à se faire comprendre on ne s'y prend pas avec si peu d'acuité...

Le grisonnant le l'avait pas découragé, bien au contraire, il venait de parfaire les hypothèses d'Antoine et de clore de lui-même tout les doutes...

Mais à situation complexe il y a parfois des moyens simples...

Et ce silence, tel une chape, fut brisé par la voie de la garçonne d'adressant aux scandinaves, le gratifiant d'adjectifs tout aussi péjoratifs l'un que l'autre...
Casanova, pour avoir eût l'affront éhonté de s'être montré courtois avec une dame?
Roquet, pour justement se montrer, et de loin, non conforme à ses attentes...

Dequerne aurait pû se lancer dans la divination, tant tout ceci était prévisible. Tout avait une saveur de déjà vu, et de lassant quand à la récurrente finalité n'aboutissant généralement qu'au même point: attirer le mépris d'Antoine envers celui qui lançait les propos. Mais pour une unique et peut-être dernière fois, il innova, les honorant tous de sa plus profonde ignorance. Il se leva lentement, la tension nerveuse l'habitait s'évapora aux confins de l'oubli, et son ventre vide et peu rassasié par son fruit à peine fini et encore sur le comptoir n'avait même pas leurré sa faim, il dit donc à la tavernière:

"Bon, moi j'ai mieux à faire présentement et je vais me sustenter, tavernière, conformément à votre proposition formulé plus tôt, car je risque d'être atteins d'inanition avant même de choir d'inintérêt face aux propos échangés..."



Laissant en arrière de lui toutes les contraintes qu'il n'avait pas l'habitude de vivre, homme épris de liberté qu'il était, liberté même qu'il abandonna pour un temps au profit des deux scandinaves, profit non équitables et des plus inintéressant...

...inintérêt de tout ça, la Main Noire, il le savait, il la trouverait dans tous les cas... juste une question de temps...

...et d'un pas lourd et sonore de ses bottes talonnant fermement le sol de la taverne, ce dirigeant vers la cuisine, il dépose à coté de la table principale sa besace tout en scrutant aux alentours les victuailles. Il ne se priva nullement, il prit une miche de pain encore tendre et il se prépara une bonne assiette de charcuterie dont un fameux jambon de sanglier ferme à souhait exhalant de délectables arômes, il prit ensuite une motte de beurre, un godet et une bouteille de blanc, doré et chatoyant à la lumière de la fenêtre filtrant à travers la bouteille portée haut face à son regard... son âme d'épicurien... il allait contenter aussi son âme d'épicurien...

Son festin était posé devant lui, chaque éléments posé avec un soin quasi religieux tout autours de l'assiette...
Il contempla son oeuvre dont la vision elle-même lui donnait déjà un plaisir certain, puis s'assit lentement sur une des chaises et entama ripaille avec un air non dissimulé de bonheur...
Son esprit, au fil de ses si délicieuses bouchés, étiolait toute trace de sentiments néfastes, il dirigeait son esprit sur l'avenir car cette taverne ne lui apprendrait rien de plus...
Bellinda avait brulée toute chance avec la tavernière, le grisonnant avait explicitement dit qu'il savait que "vous ne savez où la trouver en réalité et cherchez à le savoir par mon intermédiaire", donc une impasse.
Il fallait se faire oublier, de plus, il n'y avait que peu de personne lui aillant apportée quelque chose à part des regards de travers, du mépris, de l'arrogance, en somme tout un jeu personnel d'auto-satisfaction ne servant que leurs buts égoîstes, mais rien de très constructif quoi que tout a fait légitime... Il maudissait intérieurement ce jour où son écu roula jusqu'à cette tablée et où il put entendre les deux scandinaves parler, il maudissait tout ce périple et ce qui en découlait, maudissant même jusqu'à cette nuit Narbonnaise... il se serait infiltré seul qu'il serait arrivé à bien meilleur résultat, alors il se devait de réaiguiller ses desseins pour ne pas rater sa chance, sapé à coup de lame par des sans consciences imbus d'eux même, il allait faire comme il l'a toujours fait... opérer en solitaire, car c'est pourquoi il a toujours réussi et ne s'est encore par retrouvé la corde au cou, pendu à un chêne...

Reput, le ventre plein, un air satisfait sur le visage, il reprenait du poil de la bête peu à peu et eût une idée... toute simple et au ô combien réjouissante...

Il revint dans la salle principale de la taverne, puis passa par la porte menant à l'endroit même de l'extinction il jeta un regard détaché sur les cendres encore fumante de l'incendie. D'un pas lent et régulier il s'approcha des trois montures, encore négligées jusqu'à présent, et qui semblaient avoir retrouvée leur calme. Il rangea méthodiquement sa besace, referma fermement les lanières de cuirs des entraves des lourdes sacoches de voyages, il vérifia scrupuleusement les sangles de la selle et constata que tout était bon puis d'un pas tout aussi lent il avança vers la tête de la jument qui tournait ses oreilles, attentive à son maitre s'approchant.

Brave animal qui l'avait toujours servit sans rien attendre, quoi que ne boudant pas une ration d'avoine supplémentaire... Dequerne voyait ce grand oeil luisant qui le regardait, Antoine se doutait déjà que sa monture visualisait mentalement le départ, s'agitant un peu plus à chaque secondes, se balançant d'un sabot à l'autre, comme impatiente de fuir les tensions qu'Antoine ressentait aussi intérieurement. Il prit dans ses bras la tête de l'animal, complice de route à l'éternelle fidélité, et posant ses lèvres au milieu de son front massif il lui dit tout bas:


"Chuuuuuuuuuuuut.... calme ma belle.... caaaaalmme...
N'ai crainte Epona, on va y aller... Chuuuuut"




Lui flattant le maxillaire avec une tendresse franche, comme il n'en affichait qu'avec les animaux, Antoine en cet instant de sérénité retrouvait d'autant plus d'humanité qu'il ressentant la complicité les unissant. La jument s'appaisa à son tour, percevant que son maitre aussi se calmait, et tous deux de nouveau seul et en communion était finalement prêt au départ. Cette éternel solitaire se mit en selle après avoir détaché les brides de la poutre et sans même talonner sa monture, il lui indiqua d'une légère tension sur la bride qu'elle était la direction de leur destin.

Le soleil montait inéxorablement dans le firmament, de sa lenteur habituelle, maturant ce nouveau jour offert dans la mansuétude d'Aristote. Le bruit de sabots se répercutait contre les pierres de tailles des bâtisses alentours, et le pas non chaland berçant Antoine, l'incitait à la rêverie et à l'étude de son destin.


Laissant les pantins s'esbaudir de leurs vicissitudes mutuelles en d'inlassables allusions, improductives au possible...
Antoine sur sa monture partait seul... dans cette quête qu'il s'était fixé...



Retrouver la Main Noire...

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[i]Le soleil montait inéxorablement dans le firmament, de sa lenteur habituelle, maturant ce nouveau jour offert dans la mansuétude d'Aristote. Le bruit de sabots se répercutait contre les pierres de tailles des bâtisses alentours, et le pas non chaland berçant Antoine, l'incitait à la rêverie et à l'étude de son destin.

Laissant les pantins s'esbaudir de leurs vicissitudes mutuelles en d'inlassables allusions, improductives au possible...
Antoine sur sa monture partait seul... dans cette quête qu'il s'était fixé...

Il se remémorait ce qu'il lui faudrait à présent qu'il devait poursuivre seul, passant mentalement en revu tout ce que contenant sa besace et ses sacoches de selle. Il manquerait de provision et il lui fallait fourbir ses armes. Il avait en sacoche une pierre à faux, une goyarde courte et une longue, un fer de guisarme d'élagage, un autre d'épieu de chasse, mais lui manquait une hampe de frêne souple et pourtant si robuste, car comme le proverbe connu de lui le disait: "Dans la tempête, le roseau ploit lorsque le chêne se brise..."

Proverbe trop souvent vérifié avec les hampes d'armes de hast. Il lui fallait donc trouver ce qui lui manquait et tout coup il repensa que plus simple que de quérir une telle pièce d'armement il lui suffirait de faire avec ce qui était plus commun et meilleur marché.... une gaffe à noix...
Outil agricole tout aussi robuste mais ô combien similaire lorsque l'on y fixait un fer. A cette heure-ci l'activité du marché devait battre son plein et il ne lui serait pas aisé de circuler à cheval parmis la foule des chalands faisant leurs achats respectifs.

Bien triste vision que ce cheval et son cavalier, croulant de fatigue, n'ayant pas dormit depuis près de trente heures et ayant parcouru la distance de Narbonne à Carcassone dans la nui mais dont l'ardeur intérieur poussait toujours plus loin en avant, tant bien que mal. Le pas de la jument était lourd, les fers de sabots raclait le sol dans une signification sans équivoque quand à l'état avancé d'épuisement de la bête. Ils arrivèrent à l'écurie municipal non loin du marché. Dequerne confia les bon soin de sa monture au jeune palefrenier, lui indiquant de ne pas la désceller car il n'en avait pas pour longtemps, il lui remit quelques deniers pour la location du boxe ainsi que pour l'avoine et lui adressant un sourire poli il tourna les talons en direction de la place du marché. Marchant parmis les étalages de marchandise exhalant fines saveurs et arômes enivrant. Mais l'esprit d'Antoine voguait au gré de des souvenirs des arômes des épices venues des Indes, légers et puissants, laissant dans son âme l'empreinte de l'exaltation d'une caisse que l'on force tout en sachant à l'odorat le trésor en poudre qu'elle contient. Des bons vins et les liqueurs coulant avec légèreté dans un verre de cristal et embaumant de leurs fragrances les narines experte de se buveur immodéré... Désormais les seules choses restant à Antoine sont le goût des bonnes denrées le faisant se sentir vivant, et égayant son esprit blasé.

Le jour progressait toujours aussi lentement pour lui au fil de ses achats, ou peut-être est-ce son harassement qui lui faisait percevoir l'écoulement du temps d'une façon si lente, mais il arriva à un étalage de charpentier vendant ces fameuses hampes qu'il requérait pour son usage personnel. Tout fut promptement acheté: vivres, de l'amadou, un petit pot de pois, une nouvelle torche, et sa gaffe à noix... il pouvait maintenant trouver un endroit calme pour se reposer, lui et sa monture, une forme d'impatience s'éveillait lorsqu'il se rapprocha des écuries et il demanda au palefrenier si un bois ou un ruisseau étaient à proximité, chose que lui indiqua celui-ci en expliquant le plus court moyen d'y aller.

Antoine reprit route sur sa brave jument, en direction de cette rivière à l'orée d'un bois, la fatigue était à son comble et les sabots trainant à chaque foulée le menaient vers cette fameuse rivière...


Dernière édition par Le Maitre des secrets le Mer 28 Mai - 14:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 6 - Départ précipité vers sa propre introspection au bord de la rivière...   6 - Départ précipité vers sa propre introspection au bord de la rivière... Icon_minitimeMer 28 Mai - 14:21

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[ Au bord de la rivière, au matin, à l'orée d'un bois, loin de tout et de tous...]

Antoine ne se doutait pas que la demi-heure de cheval séparant l'écurie à la rivière serait déjà un aperçu de l'éternité tant cela lui parut long. Il se laissait plus guider par sa monture qu'il ne la dirigeait, s'être restauré et à présent bercer par le pas chaloupé de sa jument lui faisait sentir par intermittence ses paupières se refermer, la fatigue imposant son règne et l'enveloppant de son drap de torpeur. Mais au loin se profilait la rivière, réfléchissant les rayons solaires, miroitant d'une lueur qui fit plisser les yeux d'Antoine, sensible à toute agression de par son harassement et au fond de lui il se dit alors qu'il dormirait comme une souche, se laissant voler cheval et équipement sans même s'en rendre compte s'il ne prenait pas la précaution de s'isoler loin de tout, loin de tous. Longeant la berge pendant un long moment, il arriva à orée d'un bois épais propice à servir de zone de camp.

Il attacha une longe au tronc d'un jeune bouleau par un savant noeud marin, le passé reste persistant pour celui qui a passé 12 ans à bord d'un navire, puis les brides d'Epona a cette extension, elle pourrait avoir plus d'aise pour se nourrir sans s'éclipser. Il soulagea cette brave bête de sa selle et la laissa se repaitre des jeunes pousses des arbustes et de la verte herbe, elle l'avait bien méritée après tant d'épreuve. Il détacha sa hampe de bois dans son dos et l'abandonna tout à coté de sa jument, lui parlant comme si elle pouvait le comprendre:

"Aller ma Epona, fait toi plaisir et récupère des forces, t'a bien travaillée ces dernières heures. Je reviens de suite, n'ai crainte."



Comme si un cheval pouvait craindre l'absence de son maitre... mais cette phrase, sans qu'il ne s'en rende compte, était tout autant adressée pour se rassurer lui-même que sa jument. Il s'enfonça dans le bois épais, écartant largement les branchages des arbrisseaux de ses deux bras, et progressa à grandes enjambées dans les basses ronces éparses, parcourant le taillis et récoltant ça et là des branches et des buches en préparation d'un feu de camp pour son réveil qui, à n'en pas douter, serait en début de soirée ou dans la nuit. Peu après sa collecte il revint d'un pas emplit de lassitude auprès de sa jument, dévorant goulument les jeunes bourgeons dont elle se vit le devoir d'éradiquer toute trace en bonne gourmande qu'elle l'a toujours été. Cela fit sourire Antoine de la voir ainsi élaguer largement les espoirs d'un jeune arbuste en devenir...

Dequerne, muni de sa besace vidée au préalable, se dirigea vers la rive pour en chercher de grosses pierres afin de cercler le foyer du feu de camp, mais tout en accomplissant cette tâche de ses mains, son esprit lui volait au gré des légers remous sonore de la rivière, et il pensait au fond de lui que ce calme salvateur ne serait pas rompu par des répliques acerbes du genre "impudent", "chien" ou bien "raclure" qu'Hyldra affectionnait tant...

Hyldra...

Sans trop savoir pourquoi, tout en continuant sa sélection de pierre, il se remémora son visage, coloré de froideur, son air dur et immuable, n'adressant que de rare sourire à sa soeur. Il chassa de son esprit cette étrange vision, n'éprouvant pour elle que de la haine, froide et déterminée. De retour en bordure de bois à porté de jet de la rivière, Antoine installa en rond le fruit de sa collecte et il s'empara de sa goyarde pour débiter les branchages et les longues buches. Son outil favori eût vite fait de trancher net le bois qu'il érigea au centre du rond de pierre, s'amoncelant au fil des coups donnés. Il n'aurait pu préparer un feu dans un totale obscurité et ce préparatif était finalement le dernier rempart vers un sommeil réparateur des plus agréables. Satisfait de son oeuvre, Dequerne sortit de ses sacoches de selle son matelas de voyage et une fine couverture de laine, installant sa couche de fortune dans un sentiment de plénitude de pouvoir enfin se reposer au bout de trente deux heures d'éveil.

Paisiblement il s'allongea sur sa couche, et précautionneusement il passa son poignet droit dans la dragonne de sa goyarde qu'il dissimula sous la couverture mais la gardant en main, sachant que prudence est mère de sureté en lieu inconnu...
Son regard se perdit dans le feuillage nimbé de soleil et bercé par la brise légère, peu à peu, lentement, ses paupières se refermèrent sur cette vision édénique... Antoine se laissant choir dans les bras de Morphé...

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Le temps s'égrenait, tel les grains de se marchant de sable retardataire, les laissant s'échapper graduellement et dont l'issue finale nommée éveil serait proche sans qu'Antoine ne le sache encore. Bercé des rêves étranges, tels des illusions chimériques, des images défilaient en son esprit agité, des visages dont ceux des deux belles scandinaves, des décors de ceux parcouru jusqu'à lors pour venir à Carcassone, mais aussi des images du passé... celui de la défunte compagne d'Antoine, qui lors de ses songes lui apparaissait mais il ne la voyait que de dos, insaisissable apparition qu'il désirait tant voir se retourner vers lui et lui sourire comme jadis, heureuse d'être a ses cotés.

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Depuis le drame de sa disparition son esprit bloque, saisit d'une pesanteur de plomb et l'empêchant de pouvoir se remémorer son image, ses traits fins, sa blondeur tel ceux des blés... son regard...

Bruits ténus de la nuit, stridulation des insectes nocturnes, branchages toujours parcourus de le douce brise et chantant leurs louanges à Eole, Antoine ouvrit doucement les yeux sur l'obscurité à peine percée des rayons d'une lune assoupie sous sa couverture nuageuse, les cieux pour unique matelas. Il se releva, encore engourdi par la torpeur de son repos salutaire, il estima à vu de nez qu'il avait dû au moins dormir plus de douze heures ce qui devait mener le sablier d'Aristote au alentour des minuit. Il se redressa et devinant dans l'obscurité ses sacoches il s'empressa d'aller récupérer son nécessaire d'allumage.

D'un geste méthodique et guidé par des milliers de ce même rituel, il s'appliqua à faire jaillir sur sa mêche d'amadou des étincelles, frictionnant son fer d'allumage et sa pierre à feu, et très rapidement une lumière orangée se propagea dans la naissance du foyer. Antoine émit le projet de recentrer ses pensées cette nuit, de projeter de nouveaux desseins, de parfaire son approche de ses recherches, de se retrouver enfin seul avec lui-même sans que les voix de quinarelles des deux scandinaves ne viennent l'interrompre dans ses raisonnements. Pour mieux arriver à réfléchir il se prépara une infusion de chicorée amère prompt à lui donner le coup de fouet nécessaire au plein éveil. Au départ sans but, ses pensées voguaient à leurs grés, et tout en rêvassant il sirotait sa tisane, laissant son regard se laisser happer par l'apaisante vision des flammes...

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Il se rappela alors qu'il avait rêvé de sa défunte compagne, lui insufflant une légère mélancolie même après tant d'années, mais suite à ce demi-échec de la recherche du Clan cela se cumula au souvenir de celui bien plus cuisant de ne jamais avoir pu retrouver l'assassin de sa belle. Il revisualisait sa destinée passée, depuis qu'il retrouva Marion, sa défunte compagne, pendue sous le pré-haut de la remise sans raisons aucunes, et sans tabouret à ses pieds... ils allaient se marier la semaine suivante et elle baignait dans le bonheur, sauf que la robe prévue pour le mariage avait disparue... vol? jalousie? crime de haine? Dequerne ne le su jamais... dès lors il n'eut pourtant de cesse de se bercer de l'illusion de retrouver celui qui lui avait détruit leur bonheur, leurs vies, leurs destins...

Puis comme se rappelant à lui, de nouveau le visage d'Hyldra vint en son esprit, étrange violation de ses pensées que ce visage tant haït mais pourtant... il y avait quelque chose dans ce visage, quelque chose de mystérieux pour Antoine car il n'éprouvait rien pour la belle de glace mais ce minois s'invitait dans ses pensées comme celui d'un amour, d'une amante dont il se serait épris, hors se n'était nullement le cas, bien qu'il ai eu à connaitre il y a peu son intimité, fort agréable au demeurant... et tout à coup, comme sortit des brumes de son esprit il réalisa quelque chose... son regard d'acier, presque gris et aussi perçant que celui d'un épervier, à l'iris parfaitement dessinée dont le teneur chromatique lui rappelait quelque chose ou plutôt quelqu'un d'important...

Le regard de Marion...

Un des verrous de son esprit sauta, laissant venir à lui quelques bribes de souvenirs. Il n'en avait encore jamais parlé à personne de sa quête de l'assassin de Marion qu'il poursuivait secrètement depuis si longtemps, sans espoir, l'amenant au bord de l'épuisement mental. Et Antoine compris aussi ce qu'il se passa au camp de Béziers. Il réalisait que son désespoir grandissant de l'échec de sa première enquête, celle de la mort de son défunt petit ange de douceur, l'avait poussé aux confins de lui-même et il comprenait en cet instant aussi le pourquoi de ce viol sur Hyldra à Narbonne, le pourquoi de tant de violence face à une femme. C'était le toute première fois qu'il faisait montre de tant de faiblesse...
Mais tout au fond de lui il le savait...
Il l'avait vu dans les yeux de la belle de glace...
Ce qu'elle avait eût à vivre dans son passé...
Il était sûr que c'était le cause de tant de haine envers les hommes...

Et c'est pour enfin décider Hyldra à le soulager de son existence qu'il l'avait poussée à bout, au delà de l'outrage, mais même là il s'était leurré, gravement même, ne déchainant pas autant de haine que de peine, rajoutant même à sa douleur...

Au trèfond de sa conscience il réalisait depuis le camp de Bézier pourquoi il s'était alors abandonné dans les bras de la mort, dans les bras d'Hyldra, douce meurtrière, capable de lui administrer ce que Dequerne ne pouvait faire de lui-même... Ce regard d'acier si similaire à celui de Bellinda mais exprimant bien plus de froideur... du même gris que Marion, et de ce même air froid lorsqu'en colère... tel celui qu'aurais eu sa défunte de savoir qu'Antoine avait échoué de n'avoir trouvé son assassin... et c'est en partie pour ça qu'il voulait la mort de cette main là... et enfin rejoindre sa belle...


Se remémorant l'événement du camp, il visualisait chaque images dans son esprit...

* Il pouvait poignarder Hyldra...
Mais...
Il ne put s'y résoudre et...
Lentement...
Il rangaina sa lame acérée et courut l'ultime risque...
Gardant son regard plein d'une certaine tendresse, plongé dans les yeux de la belle de glace dont les iris ressemblaient tant à ceux de Marion...
Hyldra, sa belle meurtrière qui pourrait enfin peut-être promptement le soulager, elle qui, emportée par sa rage, n'était plus apte à discerner quoi que ce soit...

Un mouvement délicat, une fine bouche s'approchant de son lobe, quelques mots lancés dans un murmure qui tombèrent en son oreille dans un voluptueux timbre langoureusement sonore...

« La prochaine fois, je te saigne…
Estime toi heureux que je ne te laisse cette fois qu'une empreinte sur ton visage...»
*




Mais Dequerne n'avait pas comprit ce trouble nouveau en lui... mais désormais il lui était flagrant, il le désirait intensément... la mort telle que celle-ci... et c'était aussi pour ça qu'il voulait trouver un Clan, car lors de son enquête dans la recherche de l'assassin, il dû se rapprocher de milieu des moins reluisants, faire des connaissances malsaines, et peu à peu dans son abandon de l'espoir il se tourna vers des voies plus direct, moins légales... les seules à pouvoir lui donner la sensation de vivre, de ressentir encore certains frissons...

Et le Clan qu'il cherchait présentement serait apte à cela...


Mais pour l'heure s'il voulait tenir, ne pas craquer, il lui faudrait encore ce soir user de ce poison, l'absinthe qu'il s'était acheté, seul poison à pouvoir débloquer son esprit et à arriver à lui faire se remémorer le visage de Marion... seul remède contre sa lassitude chronique... Il prit alors la fiole de fée verte, sournoise absinthe empoisonnant l'esprit, mais qu'il mirait la tenant devant son regard et regardant chatoyer les flammes du feu de camp au travers en une langoureuse danse aux reflets verdâtres... d'un geste du pouce il ota le bouchon de liège et lentement, très lentement, il fit rouler son contenu amère sur sa langue, se laissant ainsi imprégner de son principe actif nocif mais qui pourrait l'espace d'un instant lui faire revoir enfin son amour perdu... ephémerement, le temps de l'effet...
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